J’ai la mémoire qui flanche
Jeanne Moreau version fox-trot
J’ai la mé-moire qui flan-che
J’me sou-viens plus très bien
Comme il é-tait très mu-si-cien
Il jouait beau-coup des mains
Tout en-tre nous a com-men-cé
Par un très long bai-ser
Sur la veine bleu-tée du poi-gnet
Un long bai-ser sans fin.
J’ai la mé-moire qui flan-che
J’me sou-viens plus très bien
Quel pou-vait être son pré-nom
Et quel é-tait son nom
Il s’ap-pe-lait je l’ap-pe-lais
Com-ment l’ap-pe-lait-ton?
Pour-tant c’est fou ce que j’ai-mais
L’ap-pe-ler par son nom.
J’ai la mé-moire qui flan-che
J’me sou-viens plus très bien
De quell’ cou-leur é-taient ses yeux?
J’crois pas qu’ils é-taient bleus.
E-taient-ils verts, é-taient-ils gris?
E-taient-ils vert de gris?
Ou chan-geaient-ils tout l’temps d’cou-leur
Pour un non pour un oui?
J’ai la mé-moire qui flan-che
J’me sou-viens plus très bien
Ha-bi-tait-il ce vieil hô-tel
Bour-ré de mu-si-ciens
Pen-dant qu’il me, pen-dant que je
Pen-dant qu’on f’sait la fête
Tous ces sa-xos ces cla-ri-nettes
Qui me tour-naient la tête.
J’ai la mé-moire qui flan-che
J’me sou-viens plus très bien
Le-quel de nous deux s’est las-sé
De l’au-tre le pre-mier?
E-tait-ce moi? Et-ait-ce lui?
E-tait’ce donc moi ou lui?
Tout c’que je sais c’est que de-puis
Je n’sais plus qui je suis
J’ai la mé-moire qui flan-che
J’me sou-viens plus très bien
Voi-là qu’a-près toutes ces nuits blanches
Il me res-te plus rien
Rien qu’un p’tit air qu’il sif-flo-tait
Cha-que jour en s’ra-sant
Pa pou di dou
Pa pou di da
Pa pou di dou di da