Kenavo

Gérard Jaffrès tarentelle

J’ai eu froid bien sou-vent
Dans ces pa-ys du Nord,
Ge-lé au gris de leurs dé-cors
Mais ils m’ont tant don-né,
Si bien re-çu chez eux,
J’ai ja-mais pu leur dire a-dieu
Et puis ces filles de Flandres,
Qui m’ont ap-pris l’a-mour,
Ça va-lait bien un p’tit dé-tour
Au mo-ment de par-tir,
J’leur ai lais-sé ces mots
qu’on dit de Brest à Saint-Ma-lo

Ke-na-vo, comme on dit chez moi
Ke-na-vo, on se re-ver-ra
Ke-na-vo, com-ment ou-bli-er ça?
Ke-na-vo, je r’pas-s’rai par-là

J’ai eu chaud bien sou-vent
Dans ces pa-ys du Sud,
J’ai brû-lé sous leurs la-ti-tudes
Si j’ai-me le so-leil,
Sa-chez é-ga-le-ment,
J’aime bien sen-tir d’où vient le vent

J’ai ap-pris le res-pect,
J’ai ap-pris l’a-mi-tié,
Pris des le-çons de to-lé-rance
Ce n’est pas dire a-dieu que de di-re ces mots
Qu’on dit de Nantes à Con-car-neau

Ke-na-vo, comme on dit chez moi
Ke-na-vo, on se re-ver-ra
Ke-na-vo, com-ment ou-bli-er ça?
Ke-na-vo, je r’pas-s’rai par-là

Sûr que mon vo-yage
S’ar-rê-te-ra un jour
Je po-s’rai mon sac
Pour tou-jours
Au-près d’u-ne ber-gère
Ou d’u-ne fille de joie,
D’une fille qui vou-dra
Bien de moi

J’pro-met-trai d’ê-tre sage,
De ne plus m’en-vo-ler,
De re-gar-der le temps pas-ser
À moins d’un en-vie folle
De lui lan-cer ces mots
Qu’on dit d’Lo-rient à Lan-der-neau

Ke-na-vo, comme on dit chez moi
Ke-na-vo, on se re-ver-ra
Ke-na-vo, com-ment ou-bli-er ça?
Ke-na-vo, je r’pas-s’rai par-là