Le déserteur
Boris Vian version Sunlights slow
Mes-sieurs qu`on nom-me Grands
Je vous fais u-ne le-et-tre
Que vous li-rez peut-ê-ê-tre
Si vous a-vez le temps
Je viens de re-ce-voir
Mes pa-piers mi-li-tai-ai-res
Pour al-ler à la gue-er-re
A-vant mer-cre-di soir
Mes-sieurs qu’on nom-me Grands
Je ne veux pas la fai-re
Je ne suis pas sur ter-re
Pour tu-er les pau-vres gens
Il faut pas vous fâ-cher
Mais il faut que j’vous di-is-e
Les guerres sont des bé-ti-i-ses
Le monde en a as-sez
De-puis que je suis né
J’ai vu mou-rir des frè-è-res
J’ai vu par-tir des pè-è-res
Et des en-fants pleu-rer
Les mères ont trop souf-fert
Quand d’au-tres se gam-be-er-gent
Et vi-vant à leur ai-ai-se
Mal-gré le coût du sang
Il y’a des pri-son-niers
On a vo-lé leur â-me
On a vo-lé leur fem-me
Et tout leur cher pas-sé
De-main de bon ma-tin
Je fer-me-rai la po-or-te
Au nez des an-nées mo-or-tes
J’i-rai par les che-mins
Je men-die-rai ma vie
Sur la terre et sur l’on-on-de
Du Vieux au Nou-veau Mon-on-de
Et je di-rai aux gens:
Pro-fi-tez de la vie
E-loi-gnez la mi-sè-è-re
Les hommes sont tous des frè-è-res
Gens de tous les pa-ys
S’il faut ver-ser le sang
Al-lez ver-ser le vô-tre
Mes-sieurs les bon a-pô-tres
Mes-sieurs qu’on nom-me Grands
Si vous me pour-sui-vez
Pré-ve-nez vos gen-da-ar-mes
Que je se-rai sans a-ar-mes
Et qu’ils pour-ront ti-rer
Et qu’ils pour-ront ti-rer
Et qu’ils pour-ront ti-rer