Les corons
version J. F. Bergeron slow
Nos fe-nê-tres don-naient sur des f’nê-tres sem-blables
Et la pluie mouil-lait mon car-table
Et mon père en ren-trant a-vait les yeux si bleus
Que je cro-yais voir le ciel bleu
J’ap-pre-nais mes le-çons, la joue con-tre son bras
Je crois qu’il é-tait fier de moi
Il é-tait gé-né-reux com-me ceux du pa-ys
Et je lui dois ce que je suis
Au nord, c’é-taient les co-rons
La terre c’é-tait le char-bon
Le ciel c’é-tait l’ho-ri-zon
Les hommes des mi-neurs de fond
Et c’é-tait mon en-fance, et elle é-tait heu-reuse
Dans la bu-ée des les-si-veuses
Et j’a-vais des ter-rils à dé-faut de mon-tagnes
D’en haut je vo-yais la cam-pagne
Mon père é-tait gueule noire comme l’é-taient ses pa-rents
Ma mère a-vait les che-veux blancs
Ils é-taient de la fosse, comme on est d’un pa-ys
Grâce à eux je sais qui je suis
Au nord, c’é-taient les co-rons
La terre c’é-tait le char-bon
Le ciel c’é-tait l’ho-ri-zon
Les hommes des mi-neurs de fond
Y’a-vait à la mai-rie le jour de la ker-messe
U-ne pho-to de Jean Jau-res
Et cha-que verre de vin é-tait un dia-mant rose
Po-sé sur fond de si-li-cose
Ils par-laient de trente six et des coups de gri-sou
Des ac-ci-dents du fond du trou
Ils ai-maient leur mé-tier comme on aime un pa-ys
C’est a-vec eux que j’ai com-pris Au nord, c’é-taient les co-rons
La terre c’é-tait le char-bon
Le ciel c’é-tait l’ho-ri-zon
Les hommes des mi-neurs de fond Au nord, c’é-taient les co-rons
La terre c’é-tait le char-bon
Le ciel c’é-tait l’ho-ri-zon
Les hommes des mi-neurs de fond Le ciel c’é-tait l’ho-ri-zon
Les hommes des mi-neurs – de fond-