Mimosette

Georgette Plana fox-trot

Elle a-vait seize ans, de jo-lis yeux ri-eurs
Le soir à Mont-martre, el-le ven-dait des fleurs,
Les cli-ents qu’el-le sa-vait sé-duire,
A ses fleurs pré-fé-raient un sou-rire.
Mais pour a-voir un sou-ri-re plus jo-li,
Plus d’un a-mou-reux, le cœur vrai-ment é-pris
A-che-tait sim-ple-ment pour lui di-re
« Je te dé-si-re… jo-lie Mi-mi. »

Mi-mo-set-te, jo-lie bru-net-te
Pe-tit brin de mi-mo-sa,
C’est pour toi que mon cœur est en fê-te
Et je suis heu-reux quand je te vois!
Tes fleu-ret-tes que l’on a-chè-te,
Sont moins fraî-ches que ton mi-nois,
Toi qui est si jo-lie, si co-quet-te,
Jo-li pe-tit brin de mi-mo-sa.

A la ter-ras-se d’un grand ca-fé le soir,
Un riche é-tran-ger s’é-prit de ses yeux noirs
Et lui dit « Si tu veux, je t’em-mè-ne
Loin de ce grand Pa-ris qui t’en-chaî-ne,
Sur la cô-te d’A-zur au ciel é-toi-lé,
Au vrai pa-ys des mi-mo-sas par-fu-més,
Tu vi-vras la vie large et mon-dai-ne
Tu se-ras rei-ne par ta beau-té

Mi-mo-set-te, jo-lie bru-net-te
Pe-tit brin de mi-mo-sa,
C’est pour toi que mon cœur est en fê-te
Et je suis heu-reux quand je te vois!
Tes fleu-ret-tes que l’on a-chè-te,
Sont moins fraî-ches que ton mi-nois,
Toi qui est si jo-lie, si co-quet-te,
Jo-li pe-tit brin de mi-mo-sa.

A-dieu le beau rêve, a-dieu les faux ser-ments,
Les mi-mo-sas sont fa-nés de-puis long-temps.
C’est fi-ni ton a-mant fut vo-la-ge,
A Pa-ris re-viens a-vec cou-ra-ge.
Toi qui n’es qu’u-ne jo-lie fleur du fau-bourg,
Un simple ou-vri-er pour-ra peut-être un jour,
En t’of-frant le bon-heur sans par-ta-ge
Te dire en ga-ge de son a-mour

Mi-mo-set-te, jo-lie bru-net-te
Pe-tit brin de mi-mo-sa,
C’est pour toi que mon cœur est en fê-te
Et je suis heu-reux quand je te vois!
Tes fleu-ret-tes que l’on a-chè-te,
Sont moins fraî-ches que ton mi-nois,
Toi qui est si jo-lie, si co-quet-te,
Jo-li pe-tit brin de mi-mo-sa.-